Le collège des sciences de la santé s’engage pour lutter contre les violences sexuelles

12 Avr 2023 | DOSSIERS | 0 commentaires

Le collège des sciences de la santé a décidé de s’associer au collectif Hygée afin de lutter contre les violences, de toutes natures dans le domaine de la santé.

Nous avons également fait appel au planning familial qui nous a fourni les éléments nécessaires à la mise en place d’une prévention des violences pour les étudiant·e·s de l’université de Bordeaux. Notre objectif commun étant de créer un lieu sûr pour les étudiant·e·s et de les informer pour leur future vie de soignant·e·s.

Concernant les violences de différentes natures, il est important de noter qu’elles sont liées les unes aux autres et forment un continuum prenant des formes diverses et variées.
La banalisation et l’invisibilisation des formes les moins « graves » viennent alors encourager les formes les plus « graves ». La normalisation des violences et notamment des violences sexuelles est clairement définie par le concept de « culture du viol ».
On peut définir celle-ci comme l’ensemble de pratiques, croyances et d’attitudes qui tendent à tolérer, excuser, voire approuver, les agressions sexuelles et le viol.

Face aux violences, la tendance dans notre société est au déni ou à la banalisation, ainsi qu’à la dévalorisation des victimes. Connaître les qualifications de ces violences, empêche justement leur banalisation.
Nous pouvons en dénombrer 5 grands types : les violences administratives, économiques, psychologiques, physiques et sexuelles.

 

échelle du consentement progression de la relation saine au danger

échelle du consentement – Centre Régional Psychotraumatisme Sud Aquitaine

 

Dans les situations de violences, on retrouve des comportements communs chez « l’agresseur », avec la mise en place d’un processus dans lequel on peut identifier plusieurs étapes : isoler la victime, la dévaloriser, inverser la culpabilité, instaurer un climat de peur, assurer sa propre impunité.

Les violences peuvent être à l’origine de troubles très variés impactant la santé physique, mentale, sexuelle et procréative des personnes qui en sont victimes. Ces conséquences sur la santé sont aggravées par la proximité avec l’agresseur, la combinaison de plusieurs formes de violences et la durée d’exposition à celles-ci.

Dans de nombreux cas, les violences subies peuvent entraîner des psychotraumatismes : il s’agit de « l’ensemble des troubles psychiques immédiats, post-immédiats puis chroniques se développant chez une personne après un événement traumatique ayant menacé son intégrité physique et/ou psychique ».

Ces troubles peuvent donc s’installer durant des mois, des années voire toute une vie en l’absence de prise en charge, et peuvent entraîner une grande souffrance morale et physique. La reviviscence, les conduites d’évitement et l’hyperactivation sont des symptômes souvent observés dans l’état de stress post-traumatique (ESPT). L’ESPT peut également entraîner des complications telles que des syndromes dépressifs, des idées suicidaires, ou encore des conduites addictives.

Le meilleur moyen de déceler des violences chez une victime potentielle est de systématiquement l’interroger sur l’origine des lésions qui la mènent à consulter.

 

« Le dépistage des violences conjugales devrait être systématiquement fait par tous les professionnels des secteurs de soins,
associatifs et de l’aide sociale sous la forme de questions lors d’entretiens, toujours en dehors des partenaires et/ou des familles
. »

 

Une victime pourra répondre non, mais plus elle rencontra d’interlocuteur·trice·s et professionnel·le·s qui lui poseront la question, plus elle se sentira légitime d’y répondre un jour.

 

 

 

Pour plus d’informations à ce sujet, et afin de diffuser au plus grand nombre, vous trouverez ci-dessous plusieurs flyers informatifs élaborés et mis à disposition par le planning familial 33 :

 livret L’essentiel sur les violences sexuelles et sexistes

L’Event’aïe du consentement

fascicule Quelle posture adopter face à une personne victime de violences sexuelles ?

dépliant Violences conjugales et intrafamiliales, que faire ? Où aller ?

 

flyer Violences sexuelles et sexistes : associations et ressources locales mis à disposition par le Centre Régional Psychotraumatisme Sud Aquitaine

 

Pour les soignant·e·s désirant se former à la prise en charge des victimes de violences, un DU est également accessible au sein du collège des sciences de la santé : cliquez pour consulter la fiche de la formation 

 

Pour aller plus loin : 

site internet du planning familial de Gironde

page Facebook d’Hygée, le collectif féministe en santé

visionner la vidéo Éducation à la sexualité : le consentement sexuel expliqué à travers une tasse de thé.

 

 

La cellule de veille à l’université :

– la cellule de veille contre le harcèlement sexuel, les violences sexistes et homophobes (CEVHS) est à votre disposition, contactez : cevhs@u-bordeaux.fr

– la cellule de veille de l’université accueille les victimes ou témoins d’agression, contactez : celluledeveille.etudiant@u-bordeaux.fr

– un signalement anonyme peut être effectué auprès du collège santé à l’adresse : signalement.college.sante@u-bordeaux.fr

 

 

 

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